Sculpteur, scénographe et directrice artistique, franco-colombienne, Pauline vit et travaille entre Paris et Pietrasanta. Elle a étudié dans l'école américaine Parsons.
"Pauline Hersart ne se contente pas de suivre un mouvement, une mode. Son travail est introspectif et par là-même, intrinsèquement dérangeant. L’artiste effleure l’écueil d’un symbolisme historique dont elle emprunte le lexique en trompe l’oeil, afin de mieux égarer son public entre dévoilement intime et abstraction de soi. Les techniques qu’elle utilise (moulage, modelage, collaboration avec des artisans), le choix de ses matériaux (bronze, bois, ...) renvoient à une tradition sempiternelle où l’art prend sens à travers un récit: des personnages, des objets qui se réfèrent à notre propre quotidien. Des émotions.
La beauté classique des oeuvres de Hersart rappelle celle des statuaires anciennes, qui comme autant de tentatives figées dans la pierre, tendent à ravir l'insaisissable."
Charles Garcin, curateur.
“De même qu’il existe des révolutions douces, le style de Pauline semble être fait de discrètes insurrections : la facture est classique mais elle ne l’est qu’en apparence, car par d’habiles ajouts, le sens premier est déplacé, amplifié, détourné, ainsi de ses oeuvres intégrant corps et objets tel son Penseur ou d’autres compositions plus symboliques, comme son travail sur les figures de la maternité avec Les Urnes.
Si on examine attentivement ses sculptures, différents niveaux de lecture se présentent, du plus sage au plus provocant. L’art de Pauline est de laisser le choix au spectateur : regarder ou voir au- delà.”
Sophie Tritz, critique d’art et journaliste.
“ […] d’entre nous, c’est peut-être […] la plus courageuse et la plus forte.
Petite […] elle était différente. A l’âge où les autres gribouillaient […] Pauline copiait Arcimboldo. Elle s’est ensuite prise de passion pour les égyptiens, elle a eu sa période Louise Bourgeois, Nicolas de Staël, Proust, Blaise Cendrars - Pauline n’est pas, elle devient toujours.”
Noëlie de Sevin, écrivain.