Zyklon B, PROLONGATIONS

 
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Remerciements:

Merci à Carla Arigoni, Présidente du Comité municipal d’animation culturelle, et à la Mairie du Premier arrondissement pour la prolongation d’une semaine de l’exposition, Zyklon B.

 
 
 
 
 
 
 

Exposition en solo au Beffroi de l'église de Saint-Germain-L'Auxerrois


Le Zyklon B est un gaz incolore, inodore et plus léger que l’air qui s’attaque à l’une de nos fonctions les plus essentielles : respirer. C’est aussi de suffocation dont nous parle l’oeuvre de Pauline Hersart de La Villemarqué, où la respiration, au sens vital, ne serait plus seulement à prendre au pied de la lettre, mais comme une oscillation permanente et inaliénable entre mémoire et oubli. Dans son installation au beffroi de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, l’artiste expose des fragments de vie : sa vie présente, le périple d’un membre de sa famille ayant échappé au génocide nazi. Ces instantanés sont représentés sous forme de dessins et de sculptures : le dessin du corps tronqué de l’artiste (ses mains), un corps évoquant le principe de pérennité et d’enfance (son neveu), celui évoquant la figure maternelle autant que la mort (les Urnes), enfin, le foudroiement d’un charnier, où, à l’intimité des rapports familiaux, se substitue l’abstraction et l’abnégation totale d’êtres humains. La disposition centrale de la sculpture (Zyklon B) informe, tout en la laissant libre, un certain sens de lecture : de l’idée à la réalisation de l’oeuvre, à l’idée que chacun réalise un récit tout en s’inscrivant dans une continuité. L’usage de la glaise éclaire à ce sujet : matière primordiale dont serait tirée la chair d’Eve et d’Adam, elle rend toute nouvelle forme possible, autant que celle-ci se fige lorsqu’on la jette dans les flammes. Cette analogie corps-matière-âme suscite un rapprochement avec les camps d’extermination, dont les récits traversent les générations et conservent la mémoire des fours crématoires. Le corps défendable (enfant, argile) n’est isolé du matériau qui le menace (eau) que par le subterfuge d’une anthithèse dont le métal (bronze) invite à présager le pire. La dichotomie, entre ce support et membrane dérisoires, se référant à la société de loisirs, et la gravité du sujet traité, illustre les préoccupations de l’artiste : “comment créer, comment vivre lorsque l’Histoire nous ramène incessamment au pire?”. L’artiste souligne ainsi l’ambiguïté du geste créatif, la projection d’une pensée permettant à la fois son oubli et son souvenir, comme un geste essentiel : une inspiration et une expiration autant nécessaires que complémentaires, une réserve d’oxygène à l’origine du mouvement. Cette question trouve écho à travers divers éléments de l’installation : bateau-gonflable, balons d’anniversaire, autant de garde-respirer, représentent symboliquement l’absence de zyklon B, agent de mort de l’Holocauste. L’eau, en filigrane, infiltre, le travail des Urnes (inspiration des châteaux d’eaux des Becher, célèbres photographes allemands). Elle est symbole de vie autant que symbole funeste, une source ambivalente qui pourrait s’associer, soit au liquide amniotique, soit à son contraire (urne), un materieau brut dont l’effet, positif ou dévastateur, comme l’inconscient, tient à sa capacité de rétention. Le feu immortalise autant qu’il neutralise la matière. Le métal protège aussi paradoxalement qu’il menace. Tour à tour figuratifs et abstraits, les éléments de l’exposition revêtent ainsi des imaginaires, une polyphonie de sens, à travers laquelle Pauline Hersart de La Villemarqué nous laisse librement naviguer. Cette liberté, bien plus qu’une prise de parole de l’artiste, est peut être aussi le catalyseur qui nous relie d’une histoire personnelle à une autre, et, tout en nous ouvrant voie à l’introspection, nous donne le sentiment d’appartenir à un récit partagé dont nous portons l’écriture.

L’approche de Pauline Hersart de La Villemarqué a été nourrie par un apprentissage auto-didacte, au contact de maîtres artisans en Toscane, en Italie, où elle séjourne et travaille régulièrement. Sculpteurs de marbre et fondeurs de Pietrasanta, maître de la terre cuite de Grassina sont autant de collaborateurs qui ont enrichi sa production et façonné son regard, marqué par l’histoire de la région et de ses chefs-d’oeu-


 

vres. Comme dans sa mythologie personnelle exprimée dans son travail, Pauline Hersart se positionne, encore et notamment dans sa pratique d’atelier, dans une continuité temporelle aux références arborescentes.

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Parmis les nombreux rapprochements possibles, l’un présente un intérêt particulier. Dans la Divine Comédie de Dante, l’auteur florentin expose son itinéraire de l’Enfer au Purgatoire, au Paradis. Il existe un parallèle dans le travail de Pauline, en tant qu’introspection vers ce qu’il y a de plus sombre, de plus incertain chez soi et chez l’Homme, avec ce jeu de clair-obscur, une possibilité de lumière et de rédemption. Le poète, dans cet ouvrage, y décrit un monde labyrinthique et souterrain, entièrement voué à la terre, dont la matière abrite, autant qu’elle égare et châtie, ses occupants. Ses corps brûlants de poix ne sont pas étrangers au Charniers de l’exposition, ses corps démantelés, la main esseulée de l’artiste ou ce visage enfantin. Le monde hallucinant de Hyeronimus Bosch, celui du jugement dernier. Comment s’épargner un lien avec le monde réel, dont les atrocités si récentes n’ont rien à envier à ces visions apocalyptiques - Des atrocités, qui, aujourd’hui encore, continuent d’avoir lieu. Plonger dans cette “Divine Comédie”, ce chaos, exprime une empathie. Ce qui est arrivé peut encore arriver. Nous sommes les témoins mais aussi les acteurs des récits que nous voulons écrire, en tant qu’individus, en tant que collectivité. Pauline Hersart de La Villemarqué nous le rappelle dans le contexte du Béffroi. Lieu religieux sécularisé ayant à son centre la sculpture d’un enfant, son auteure évoque la cartographie dantienne, dont le coeur est le siège du Mal Absolu, et les orages qui planent sur notre futur et sur ceux que nous aimons.

Charles Garcin, conseiller en art contemporain

 
 
 
 
 
 

Les Fontaines de la commune de Camaoire dans LA REPUBLICA!

 
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Dans son édition du 12 août 2019, La Republica publie un bel article sur les fontaines réalisées par 80 artisans et artistes du coin, dont la Fontaine de Venus d’Hersart de La Villemarqué qui s’intègre depuis 2017 dans le magnifique cadre du village de Pedona.

Feuillet des journées portes ouvertes du 22 et 23 juin 2019, composé par Charles Garcin

 
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Derrière les arcades de la rue de Rivoli, se cache le travail d’une artiste dans son atelier, étrange mélange, dans ce quartier à bureaux, de poupées russes et de coffret à bijoux. “Une oeuvre d’art peut en cacher une autre”, pourrait-on lire sur le sourire pincé mais rieur de Pauline Hersart, qui nous accueille dans son espace de création. Des corps - plus ou moins entiers -, des vêtements, se joignent à une palette d’objets interprétables du quotidien ou bien interprétés, comme dans un jeu de miroirs où au plaisir de paraître Autre sur un reflet déformé, répond l’angoisse de s’y surprendre, révélé(e). Une galerie de portraits, en somme, de selfies en libre service, de rébus nous renvoie à l’image de tout(e) un(e) chacun(e), chaque pièce en correspondance avec une autre, comme une image fragmentée.

Une succession nominale d’artistes femmes accompagne la contemplation du travail de Pauline Hersart : de Maya Deren (Meshes of the Afternoon​), à Louise Bourgeois, sans oublier Annette Messager; (​Les pensionnaires​), pour ne citer qu’elles. La composante féminine de son travail est essentielle. Sans être exclusive cependant. Si Duchamp n’est pas explicitement cité, Pauline s’approprie les gestes du ​ready made​, objet saisi tel quel en modifiant les codes de sa perception, et le jeu du calembours, dans un style détonnant dont elle fait son étendard.

Grappe de raisin égrainée, pantalons démesurés, pneumatique pour enfant en piscine, cols de bouteille de champagne polyépoxydés, tous renvoient à une société de consommation matérielle autant que symbolique.

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Dans l’oeuvre ​Paire et Maire​, à l’anthropomorphisme d’un cadre qui rappelle les dimensions d’un matelas, se superpose la ligne noire d’une balance soumettant à leur gravité deux objets incongrus : un fruit de vigne évidé, dont les deux graines intactes soulignent, par contraste, leur potentialité ; le corps plein d’une forme abstraite, aussi proche des châteaux d’eau pris en photo par les Becher, que des vasques antiques ornemantales, religieuses ou funéraires.

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La Tisserande​, série de deux ‘tableaux’ en trois dimensions, s’inspire lui aussi de l’esthétique du reliquaire. L’image équivaut la chose réelle, dont la composition - ou mise en scène - transcende la perception physique d’un objet au profit d’une idée. C’est un vocable constant du travail de Pauline Hersart. Ici, deux sexes mâles, comme un Janus aux deux visages, sont sublimés de cheveux blonds, noués, tressés, selon un savoir-faire ancestral. La cire, familière de l’univers anatomiste médical, du cabinet de curiosité, rejoint la statuaire sacrée des églises où l’érotisme des métonymies corporelles, dévoilées, occultées, annule, entre attirance et répulsion, toute tentative d’opposition chaste ou sexuée, entre l’homme et la femme.

Le blanc religieux, synonyme de pureté, se fond à sa valeur moderne et hygiénique, celle du White Cube, de la céramique de laboratoire ou de l’urinoir, surface de projections.

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Venus,​ dont on peut voir à l’atelier le prototype, véritable ‘femme fontaine’, et dont le buste surplombe un équipement public desservant en eau un village de Toscane, en Italie, se donne sans recevoir, pour étancher la soif des passants.

Tout est question de fluides dans le travail de Pauline, peut-être ceux, intangibles, du regard.

Charles Garcin, ​Curateur

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Journées portes ouvertes des ateliers du 1er arrondissement

 

Venez prendre un verre à l’occasion d’ART EN PREMIER, les journées portes ouvertes des ateliers du 1er arrondissement.

 
 
 
 
 
 
 
 

Up-coming!

Beffroi du 1er

Beffroi du 1er

Actualité 2019:

Solo show au Beffroi de l’église Saint-Germain-Lauxerrois de Paris pendant la semaine de la Fiac

Du 14 au 20 octobre 2019

4, Place du Louvre

75001 Paris

 
 
 
 
 
 
 

Dans OUEST FRANCE, illustration de Black Indélébile dans l'article du 23 juillet 2018 sur l'exposition La Figure Seule

 
 
 
 
 
 
 

Amaranta, au Festival d'Avignon off 2018

 
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Un voyage en marionnettes et images animées. Un conte contemporain d'Amérique Latine. Du 6 au 28 juillet à 10h05 (relâche les 16 et 23 juillet). Théâtre du Centre, 13, rue Louis Pasteur 84000 Avignon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 

Exposition La Figure Seule au Château de Poncé tout l'été 2018

 

L'exposition s'est installée le 9 juin 2018 et se terminera le 30 septembre. La sculpture de Black Indélébile vous y accueille tout l'été!

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Exposition de Groupe "La Figure Seule" au Château de Poncé avec la Galerie La Forest Divonne

 

 

 

Ma sculpture Black Indélébile datant de 2011, représentant une Venus en larmes, sera exposée au Château de Poncé avec la Galerie La Forest Divonne, cet été, du 9 juin au 30 septembre 2018.

Black Indélébile a inspiré la sculpture exécutée pour la Fontaine de Pedona en 2017. Toutes deux sont des représentations de Venus vulnérables.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

a Pedona, Italie

 
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Première rencontre avec ma sculpture, le 28 novembre 2017!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AMARANTA bientôt en région Bourgogne-Franche-Comté!

 
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AMARANTA bientôt en région Bourgogne-Franche-Comté!
Le 14 décembre 3 représentations à L'ECLAT de Saint Vallier. En perspective un voyage fantastique et des échanges avec les classes de la région.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

FONTAINE DE VENUS, INSTALLÉE À PEDONA (ITALIE)

 
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La sculpture de la Fontaine de Venus dont le visage se couvre de quelques larmes - image de Marie-Madeleine repentie - a été installée mercredi 27 septembre 2017 dans le petit village de Pedona en contrebas de la chapelle jaune pâle et accolée au muret s'ouvrant sur un beau paysage toscan.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

Amaranta dans Vaucluse matin

 
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Notre pièce qui a été jouée tout le mois de juillet au festival d'Avignon était dans Vaucluse Matin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

Amaranta à l'Essaïon!

 
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Amaranta est au théâtre de l'Essaïon du 16 novembre 2016 au 15 janvier 2017! Venez la voir tous les mercredis, samedis et dimanches à 16h :)

Address: 6 Rue Pierre au Lard, 75004 Paris

Phone: 01 42 78 46 42

Métro: Hotel de Ville

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

Amaranta, conte colombien, au théâtre de l'Aktéon

 
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A partir du 3 septembre 2016, première de la pièce de théâtre jeune public, Amaranta, et jusqu'au 3 novembre. Tous les mercredis, samedis et dimanches, à 16h. Ainsi que tous les jours des vacances de la Toussaint.

Théâtre de l'Aktéon: 11, rue du Général Blaise. Paris 11 ème.